LECTEUR CD

ATOLL MD100

 

Cette nouveauté Atoll présentée pour la première fois au salon Haute Fidélité de novembre dernier, est le cinquième maillon de la gamme « Mini » du constructeur français, qu’il complète efficacement. Il est disponible en finition anodisée alu ou noire. Le lecteur MD100 ne fonctionne pas au moyen de cartes « Moultipass » (cf. le sous-titre de cet article), mais lit des disques compacts. Il complète la gamme « Mini » du constructeur français, après les préamplificateurs/DAC/ampli de casque en classe A HD100 et HD120, l’amplificateur stéréo bridgeable en mono MA100 et le lecteur de réseau MS100. Ce lecteur MD100 de CD intégré (mécanique de lecture et DAC) doit ses dimensions réduites, et identiques aux autres maillons, à un agencement optimisé de ses éléments internes, au contraire d’un lecteur CD de taille normale dans lequel beaucoup de place est perdue. En effet, l’Atoll MD100 ne perd rien des possibilités d’un maillon classique. En résumé, ce serait un lecteur de CD maxi réalisé dans un encombrement mini, tout comme son prix, très compétitif, à l’instar des quatre autres éléments de la gamme : petit prix et grande qualité audio, rivalisant avec des produits bien plus chers. Ils disent tous ça, marmonnerez-vous à la lecture de ce banc d’essai. Mais pourtant, c’est vrai, et écouter la chaîne « Mini » d’Atoll, c’est l’adopter, tant pour le rapport qualité/prix exceptionnel que pour la haute musicalité de cet ensemble. Mais revenons au MD100.

Ergonomie

Reprenant l’esthétique et les dimensions de ces cousins de la même gamme, ce lecteur CD intégré n’en est pas moins un appareil conçu avec soin. La façade comprend un tiroir de chargement à mécanique centrale, d’origine TEAC (excusez du peu) surplombant un afficheur vert multifonction. À droite, cinq touches de défilement et d’éjection sont complétées par les fonctions disponibles sur la télécommande fournie (alors qu’elle était en option sur les préamplis HD100 et HD120, ce qui permet de sélectionner l’entrée et d’agir sur le volume grâce au potentiomètre motorisé). Le sixième poussoir sort de veille le MD100, sachant qu’un commutateur général se trouve au dos du coffret, au-dessus de l’embase secteur IEC 2P+T.

Un peu de technique

Ce lecteur dispose d’une sortie stéréo asymétrique sur Cinch en basse impédance, et de deux sorties S/PDIF : une coaxiale sur Cinch et une optique sur Toslink, pour le cas où l’on souhaiterait utiliser le MD100 en drive, sans utiliser le convertisseur interne Texas Instruments PCM5102 (32 bits et 384 kHz, avec étages analogiques se passant de condensateurs de découplage en sortie) et laisser le DAC de même référence travailler dans le HD120, par exemple. L’alimentation dispose de secondaires distincts pour le numérique et l’analogique, avec un découplage total d’environ 10 500 µF.

Fabrication et écoute

Timbres : Prenez une bonne platine de lecture (ici une TEAC), reliez-la en I2S (données démultiplexées) à une très bonne puce de conversion et des étages analogiques sans condensateur en série sur les sorties, et vous obtenez des timbres sans coloration audible, accompagnée d’une certaine densité apportant de l’authenticité et du naturel au programme musical. Les graves ne semblent pas avoir de limites dans les premières octaves, ce que laissait deviner la bande passante. Le MD100 nous gratifie d’un médium ouvert et sans agressivité, là où l’on aurait éventuellement pu déplorer la présence de jitter audible, ce qui n’est pas le cas sur ce nouvel Atoll. L’aigu fait preuve de finesse dans la définition, et les performances du MD100 s’expriment aussi dans ce registre.

Dynamique et attaque de note : Les écarts de dynamique, doués d’une belle spontanéité, sont mis en valeur par des attaques de notes très réalistes, dévoilant le caractère vivant de restitution de ce lecteur de CD, décidément très surprenant, dans l’acception la plus positive du terme. Le test à l’écoute de Tableaux d’une exposition dans sa version orchestrale a donné satisfaction, tout comme la définition conservée sur les événements sonores de faible amplitude, le DAC à la résolution de 32 bits n’y étant pas étranger.

Scène sonore et transparence : L’espace musical tridimensionnel fait honneur aux enregistrements de concerts, car on ressent sans difficulté les trois dimensions de la prise de son. L’Atoll MD100 ne manque pas de précision dans la restitution du relief de l’image stéréo. Décidément étonnant, le MD100 n’a pas à se couvrir de honte lors de la comparaison avec d’autres sources de la même famille, certaines étant bien plus onéreuses que le petit Atoll. Il possède un autre atout : la focalisation et stabilité des sources musicales, qu’il restitue avec brio.

Verdict

Pour un prix plus qu’intéressant, ce lecteur CD a tout d’un grand. Simple à utiliser, avec ou sans sa télécommande fournie, sa musicalité dépasse largement ce que nous étions en droit d’attendre pour le prix auquel il est proposé. Le MD100 ne dépare pas des autres éléments de la gamme Mini d’Atoll, décidément digne du plus haut intérêt.

Fiche Technique

Origine : France
Prix : 500 euros
Dimensions unitaires : 320 x 230 x 83 mm
Poids : 3,4 kg
Sorties numériques : deux S/PDIF dont une coaxiale (Cinch) et une optique (Toslink)
Sorties analogiques : asymétriques sur Cinch, 2 V RMS par canal
Rapport signal/bruit : 112 dB
Réponse en fréquence : 5 Hz à 20 kHz ± 0,1 dB
Taux de distorsion : 0,002 %

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